Nouvelles antipublicitaires 01 - 30 décembre 2003

Les plus récentes au dessus.


Ouvaton perd en justice

Ouvaton est l'hébergeur (principalement de sites 'alternatifs') qui était cité en justice par la RATP pour révéler l'identité des responsables de Stopub, le site qui appelait aux actions antipub dans le métro parisien.

LE MONDE

LIBERATION


Un article sur le mouvement antipublicitaire dans La Libre du 28.

Juste à côté, un "philosophe" d'entreprise disserte sur les marques: il ne dit strictement rien, sinon le caractère virtuel des marques. Rien sur l'essentiel, la consommation, etc…


Ibidem, le 26, dans le cadre de la semaine de la pub à Paris , plusieurs interviews.

(En encart, l'interview de Geluck, dont le chat à la con est de toutes les pubs parisiennes… Ils auraient pu signaler le Prix Carpette que nous lui avons décerné!)


19 décembre 2003

RELATIONS  NORD ­SUD : DEFAIRE  LE DEVELOPPEMENT… …REFAIRE  LE  MONDE

Conférence-débat ce vendredi 19 décembre 2003 19h30 à la Maison de la Paix (35 rue Van Elewijck 1050 Bruxelles, près de la place Flagey)

Le débat sera précédé de la projection d'un film sur le Forum Social de Porto Alegre, et prolongé par un repas indigène (aliments régionaux et bio, provenant d'un Groupe d'Achats Communs).

Plus d'infos sur l'après-développement : http://www.apres-developpement.org

Télécharger le document : fichier PDF (123 Ko).


NOUVEAU PORTAIL ANTIPUB:

http://www.bap.propagande.org/

Vendredi 28 Novembre 2003

Action parisienne de recouvrement publicitaire :

  • Près de 1000 personnes se sont retrouvées à Paris pour répondre à l'appel au recouvrement des espaces publicitaires du Métropolitain.
  • Un nombre comparable d'agents des forces de l'ordre a été mobilisé pour étouffer la contestation.
  • 276 interpellations sur la voie publique, motif : attroupements illicites.
  • Seuls 25 quais ont pu être investi, les affiches publicitaires maculées de peinture subversive.

Une fois de plus et au mépris des libertés fondamentales, les forces de l'ordre ont été mises au service des puissants. Défendons le droit de chacun à faire entendre sa voix.

RÉSISTANCE

http://WWW.STOPUB.TK


Samedi 29 novembre 2003

Fêtons la Journée sans achats

Communiqué de Casseurs de pub:

Le samedi 29 novembre, partout dans les pays riches, des millions de personnes vont faire la grève de la consommation. Vingt-quatre heures pour s'arrêter, faire la fête, organiser des actions, des débats afin de réfléchir aux impasses écologiques, sociales et humaines auxquelles nous mène la société de consommation et afin de proposer des alternatives. Aujourd'hui, 20 % de la population de la planète, les pays riches, consomment 80 % des ressources planétaires. L'humanité consomme actuellement 3 planètes. Dans ces conditions, la croissance économique et la société de consommation constituent des dogmes suicidaires. La pub, vecteur de cette idéologie, pousse à un faux modèle de bonheur par la consommation. Elle réduit l'humain à sa seule fonction économique : consommateur.

Alors rentrons en résistance : commençons par fêter la Journée sans achat !

Informations


"ClearChannel : abus de situation dominante dans l'organisation des concerts ?"

Info de Bernard Hennebert (http://www.consoloisirs.be/agenda/newsletter.html )

Peut-on espérer l'ouverture d'une enquête par le Conseil de la Concurrence sur cette société qui représente des musiciens, organise des concerts, vend des tickets et détient 43% de l'affichage publicitaire en Belgique ?

Sur cette thématique "ClearChannel", trois "cafés politiques" sont organisés :

  • À Louvain-la-Neuve, au Pyramide-Cactus, place des Sciences, mardi 9 décembre à 20H.
  • À Bruxelles, à RecyclArt, Gare de la Chapelle, jeudi 11 décembre à 20H.
  • À Liège, à la Sound Station, rue Pouplin 6, le mardi 16 décembre à 20H.

Campagne anti 4x4

Lancement de la campagne « LA PUB VÉHICULE UN MESSAGE POLLUANT ! » (ceux et celles qui voudraient travailler à relayer cette campagne en Belgique sont invités à prendre contact avec le bureau de RAP-Belgique)

http://www.anti4x4.net

Paris, le 04 novembre 2003

Publicité pour la climatisation et les 4x4 : ça suffit ! ! !

À l'occasion du lancement de la campagne « La publicité véhicule un message polluant ! », Agir pour l'Environnement, en partenariat avec Attac, Greenpeace, le R.A.C., Paysages de France, R.A.P., la Fnaut, les Amis de la Terre, Casseurs de pub, la Ligue de l'enseignement, Action Consommation, a interpellé les ministres des Transports, de l'Écologie et le secrétaire d'état à la Consommation afin qu'ils s'attachent à rapidement interdire les publicités au contenu délibérément anti-écologique.

Alors que le dérèglement climatique fait déjà ressentir ses effets catastrophiques partout sur la planète, la publicité prolonge cette spirale infernale en vantant les mérites de 4x4 à usage urbain, surpuissants et climatisés, dont la consommation croît aussi vite que le nombre de panneaux publicitaires affectés à leur promotion.

Afin de lutter efficacement contre le dérèglement climatique, une information claire relative aux consommations et aux émissions de C0² et fluides frigorigènes hydrofluorocarbones par le biais d'un étiquetage précis (de A à G) doit être apposée sur tous les véhicules et publicités afférentes. Ces informations doivent intégrer les consommations moyennes en milieu urbain, climatisation en fonctionnement, de façon à ne pas minorer l'impact de telle ou telle option énergétivore. À partir de cet étiquetage, une taxe dissuasive proportionnelle aux émissions de gaz à effet de serre, type vignette, devra frapper les véhicules classés dans les catégories D, E, F et G.

L'ensemble des véhicules à quatre roues motrices doivent immédiatement être surtaxés et interdits des centres urbains. Les dix 4x4 les plus vendus en France émettent en moyenne 350g de CO² par kilomètre. En fin de vie, les 75.000 véhicules à quatre roues motrices vendus en 2003 auront rejeté plus de 5 millions de tonnes de CO² dans notre atmosphère ! La climatisation, qui équipe d'ores et déjà 3 véhicules sur 4, risque d'induire une augmentation supplémentaire de 35% de la consommation en zone urbaine. Le laisser-faire actuel du Gouvernement est inconséquent et reflète un véritable double langage que les associations dénoncent ! Quand la maison brûle, il est irresponsable de jeter de l'essence sur les flammes en espérant éteindre l'incendie.

Les partenaires de la campagne « La pub véhicule un message polluant. ! » réclament la publication immédiate du décret (prévu à l'article L.224-1 du Code de l'Environnement) prévoyant " les conditions de limitation de la publicité ou des campagnes d'informations commerciales relatives à l'énergie ou à des biens consommateurs d'énergie lorsqu'elles sont de nature à favoriser la consommation d'énergie". Ce décret devrait être publié depuis plus de 8 ans ! ! !

Cette campagne est constituée d'un quatre pages et de cartes postales à envoyer aux Ministres des Transports, de l'Écologie et au Secrétaire d'État à la Consommation. Elle est éditée à 60.000 exemplaires qui seront diffusés dans les réseaux associatifs d'ici la fin de l'année.

Plus d'infos : http://www.agirpourlenvironnement.org/campagnes/c17.htm

Télécharger les documents : http://www.agirpourlenvironnement.org/pdf/

Agir pour l'Environnement en partenariat avec Attac, Greenpeace, le RAC, Paysages de France, RAP, la Fnaut, les Amis de la Terre, Casseurs de pub, la Ligue de l'enseignement, Action Consommation, Mountain Wilderness, ARSMB, À l'écoute de la nature, Le Publiphobe, EKWO


Les agences s'inquiètent de la montée des mouvements anti-publicité

LE MONDE | 28.11.03

Les actions contre les affiches se multiplient. En réponse, les publicitaires affirment que leur travail ne sert pas que la consommation, mais aussi, par exemple,des intérêts de santé publique.

Des militants anti-publicité se sont donné rendez-vous, vendredi 28 novembre au soir, dans le métro parisien, pour une opération de barbouillage des affiches. Dénonçant la "marchandisation de la culture et des esprits", ils n'en sont pas à leur coup d'essai. C'est leur troisième opération, depuis leur première action surprise, le 17 octobre.

Ce jour-là, plus de 200 personnes, intermittents du spectacle, étudiants, professeurs, chercheurs, militants ou simples sympathisants, ont quadrillé les lignes de métro. Marqueurs et pots de peinture en main, ils ont recouvert les publicités le long des quais. Très calmes, organisés, les bataillons partis de différents points de la capitale ont des consignes strictes, comme celles de ne pas dégrader le matériel ou de rester groupés en cas d'intervention policière. Leurs slogans, dont "La pub nuit à votre santé", ont été visibles plusieurs jours aux yeux des usagers du métro. Le 7 novembre, les militants, plus nombreux, récidivaient.

Métrobus, filiale du groupe Publicis et régie publicitaire de la RATP, a réagi en déposant plainte contre X… Elle a aussi décidé d'assigner en référé l'hébergeur de sites Internet Ouvaton, où les "anti-pub" avaient élu domicile virtuel, pour obtenir les noms des commanditaires. Le juge des référés devrait se prononcer lundi 1er décembre sur la question. Entre-temps, le site Internet www.stopub.tk, qui appelle au ralliement vendredi, a déménagé. De son côté, la police a procédé à une quarantaine d'interpellations. "Je ne m'interdis pas d'attaquer ceux qui ont incité à commettre cette action", affirme Gérard Unger, président de Métrobus, qui chiffre le coût des dégradations à près de 1 million d'euros, en tenant compte des dédommagements et des frais de nettoyage.

Dérives sexistes

Cette opération commando a surpris par son ampleur. Elle s'inscrit dans un courant qui inquiète les publicitaires. Depuis quelques années déjà, des associations luttent contre la publicité. A l'instar de Résistance à l'agression publicitaire (RAP), par exemple, ou de Casseurs de pub, dérivé de l'association canadienne Adbuster, qui prône une journée sans achat, samedi 29 novembre. D'autres, comme La Meute, dénoncent systématiquement les dérives sexistes des publicités. Enfin, Paysages de France s'en prend aux "affiches et enseignes qui ne respectent pas l'environnement", selon Pierre-Jean Delahousse, qui a créé l'association grenobloise en 1992. "Nous voulons que l'affichage publicitaire respecte les réglementations en vigueur", poursuit-il. Attaqué par l'afficheur Défi, filiale du groupe Clear Channel Communication, pour diffamation, en août 2002, Paysages de France est entré dans un bras de fer juridique avec ce groupe. Dernier épisode en date, le! 5 novembre, le tribunal de grande instance de Dinan (Côtes-d'Armor) a donné raison à l'association qui demandait le démontage de panneaux publicitaires installés à proximité du site classé de la Rance. L'afficheur a fait appel.

Dans ce concert, Oliviero Toscani, qui a signé les campagnes publicitaires très controversées de Benetton, avant d'être remercié en 2000, ajoute sa note : "Je déteste la publicité, comme elle est conçue ; elle est cannibale, elle tue les cultures locales. Ce sont les gens de l'économie qui décident, c'est pour cela qu'il n'y a pas de créativité", déclare le photographe italien, qui n'est pas à une contradiction près, puisqu'il a accepté de présider le jury du Festival du film publicitaire de Méribel (Savoie) en décembre.

Les publicitaires sont sensibles à ces critiques et à l'écho qu'elles reçoivent dans l'opinion publique et auprès des jeunes diplômés, moins enclins à rentrer dans la profession. Ils n'ont pas manqué de donner une réponse à leurs détracteurs en décernant, mercredi, à l'occasion de la Semaine de la publicité, le prix Effie 2003 de l'efficacité publicitaire à la campagne antitabac conçue par l'agence BETC-Euro RSCG. En juin 2002, un message avait été diffusé dans la presse et à la télévision : "Des traces d'acide cyanhydrique, de mercure, d'acétone et d'ammoniac ont été décelées dans un produit de consommation courante. Pour plus d'informations appelez gratuitement le 0800 404 404." Les gens s'étaient rués sur leur téléphone pour découvrir que ce produit n'était autre que la cigarette. L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a chiffré à un million le nombre d'appels téléphoniques suscités.

"C'est une campagne intéressante, car elle met en scène une information qui n'était pas connue des consommateurs", souligne Rémi Babinet, directeur de la création de BETC Euro RSCG et nouveau président du Club des directeurs artistiques. D'autres campagnes primées avaient également pour objectif paradoxal une baisse de la consommation, en particulier celle de l'agence Australie pour l'assurance-maladie, destinée à limiter la prescription d'antibiotiques, avec le slogan "Les antibiotiques, c'est pas automatique".

Laurence Girard


25 novembre 2003

Communiqué de Casseurs de pub

Forum Mondial du développement durable à Paris : Munich de l'écologie.

Fin novembre à Paris, tout ce que la France compte de massacreurs de la nature va se réunir pour célébrer la destruction de la planète au nom du "développement durable "(1). Sponsorisé par des sociétés comme Bouygues, Areva, British Petroleum… avec les fossoyeurs de la nature Olivier Bouygues, Roselyne Bachelot, François Roussely, président d'EDF, Anne Lauvergeon, présidente de Areva… ou encore Michel De Fabiani, président de British Petroleum France, qui a, involontairement, parfaitement décrit toute la perversité du concept de développement durable : " Le développement durable, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fait pas au détriment de l'environnement (11/10/01). " Cette grande mascarade(2) se réunira autour, entre autres, de…. Jean-Marc Sylvestre, journaliste-économiste ultra-libéral.

Nous, associations, intellectuels… demandons aux défenseurs de l'écologie-humaniste-démocrate sincères égarés dans cette grande tartufferie de déserter cet esprit pétainiste de l'écologie. La fin de cette sombre mascarade coïncide avec la Journée internationale sans achat, le 29 novembre. Une occasion de rappeler que la croissance économique, l'obscurantisme techno-scientifique, l'idéologie de consommation, sont des causes majeures de la destruction de la biosphère et de l'écrasement d'une multitude d'êtres humains.

Premiers signataires : Réseau "Sortir du nucléaire" (fédération de 650 associations), Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable, Casseurs de pub, Ecolo, Institut pour la relocalisation de l'économie, La ligne d'horizon, Confédération des écologistes indépendants, Grain Vert, C.H.A.M.P., Réseau de l'après-développement, Tierra Incognita, Tchernoblaye, Regroupement pour une ville sans voitures, Ecolo sans frontière Tunisie…

  1. " Il n'y a pas le moindre doute que le développement durable est l'un des concepts les plus nuisibles ". . . Nicholas Georgescu-Roegen,1991.
  2. A lire : La Grande Mascarade. Ces multinationales qui lavent plus vert. sous la direction de Eveline Lubers, Editions Parangon

Le site du colloque Forum Mondial du développement durable : http://www.equitable-forum.org

Greenpeace et le WWF boycottent le "Forum mondial du Développement durable"

25/11 AFP. Les deux plus grosses associations écologistes invitées, Greenpeace et le WWF, ont annoncé mardi qu'elles ne participeraient pas au Forum mondial du développement durable organisé de jeudi à samedi à Paris par la revue Passages avec le soutien des autorités françaises.

"Nous ne souhaitons pas être complices d'une campagne de communication sur le développement durable", a indiqué à l'AFP Michèle Rivasi, directrice de Greenpeace-France. Les deux associations estiment que le Forum "ne répond pas aux bonnes questions et ne fait pas appel aux bons interlocuteurs". Un vrai forum aurait du réunir "à parts égales le monde politique, le monde associatif et le monde économique, sans le limiter aux pollueurs", a indiqué pour sa part Corinne Lepage, qui s'associe à la démarche de Greenpeace et du WWF dans un communiqué. Mme Lepage a indiqué n'avoir pas été invitée. Quatre associations écologistes étaient invitées au Forum, sur quelque 230 intervenants, dont de nombreuses entreprises (Bouygues, Areva, Pierre Fabre, Gaz de France, Saur, BP…).

"Les collectivités territoriales, qui sont les premières concernées par le

System Message: WARNING/2 (<string>, line 180)

Block quote ends without a blank line; unexpected unindent.

développement durable sur le terrain, ne sont pas représentées", a pointé Mme Rivasi. Corinne Lepage dénonce "le caractère fourre-tout, inutile et dispendieux de ce qui a été appelé pompeusement premier Forum Mondial du développement durable".

Le développement durable veut concilier le développement économique, la protection de l'environnement et le progrès social. Le concept a été consacré en 1987 dans un rapport établi pour l'ONU par Gro Harlem Brundtland, alors Premier ministre norvégien, selon laquelle est durable un développement "qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs".

Liens intéressants:

Réveil général, on prend la pilule rouge, tous ensemble! ;o)


Coca-Cola bat en retraite dans les écoles américaines

LE MONDE - 22.11.03

Trop d'enfants obèses, trop de parents qui se plaignent, trop de risques financiers… The Coca-Cola Company a annoncé, lundi 17 novembre, qu'elle allait se retirer des écoles primaires américaines et respecter certaines limites dans les collèges et lycées. Fini, donc, aux Etats-Unis le bruit sourd des canettes de boissons sucrées qui tombent, propulsées par des automates, à chaque récréation, pour atterrir entre les mains d'enfants qui multiplient les problèmes de caries et de surpoids.

"Nous allons retirer les boissons sucrées gazeuses des écoles primaires pendant la journée (…) ; nous ne proposerons à ces enfants que des jus de fruit, des boissons à base de lait, de l'eau et des produits énergétiques pour le sport", promet l'entreprise. Dans les collèges, "nous permettrons la diffusion de jus de fruit, de thés glacés, d'eau, de sodas et de boissons énergétiques", dit-elle encore. Cela tombe bien : aux Etats-Unis, Coca-Cola produit des jus de fruit et vend aussi de l'eau.

En France, il faudra encore attendre pour assister au grand retour des laitages à la récré. Ici, nous ne sommes pas concernés par les engagements à bien faire de Coca-Cola : le pays ne compte sans doute pas suffisamment d'enfants obèses. Pourtant, près de la moitié des lycées et plus d'un tiers des collèges hébergent ces machines qui vendent chaque jour, sans contrôle de l'éducation nationale, des millions de canettes à un euro. C'est le moyen pour l'établissement scolaire de récupérer un peu d'argent et, pour les distributeurs, d'occuper un marché florissant. Dans les départements du Val-de-Marne, de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne par exemple, une seule société a déjà installé plus de 800 distributeurs automatiques. Les boissons les plus vendues ? Coca-Cola et… Coca-Cola. "Les jeunes ne boivent que cela", confie son responsable.

"La Company" jure que jamais elle ne "vise les enfants de moins de 12 ans". On supposera donc que c'est seulement pour les "jeunes en âge de consommer" qu'elle diffusera, à Noël, sur des chaînes télévisées regardées par les enfants, des pubs "Coke" qui montrent de gros nounours blancs dansant sur la musique du prochain Walt Disney.

Florence Amalou