Nouvelles antipublicitaires 02 - 8 mars 2004

8 mars 2004

La RATP offre des panneaux publicitaires à l'expression des anti-pubs

PARIS (AFP) - La RATP a décidé d'ouvrir à partir de mardi et jusqu'au 18 mars plusieurs emplacements publicitaires du métro parisien à la "liberté d'expression" pour répondre à l'action des anti-pubs.

Cette initiative sera présentée par la régie lundi à 10h30 à la station Liberté, rebaptisée pour l'occasion "Liberté d'expression". Cette station de la ligne 8 offrira sur les quais l'intégralité de ses 24 espaces publicitaires à l'expression des personnes intéressées.

Au total, 47 emplacements publicitaires seront ouverts à la "liberté d'expression" dans 24 stations.

L'offre faite par la RATP est d'utiliser ces espaces vierges pour s'exprimer mais "en évitant tout propos injurieux ou discriminatoire". "Oui à la liberté d'expression, non à la dégradation", tel est le sens de la démarche, selon la RATP.

La Régie a affirmé que la publicité est une source de revenus qui lui permet, à titre d'exemple, d'acquérir 300 nouveaux bus par an.

La société Metrobus, concessionnaire des espaces publicitaires de la RATP depuis 1949, a expliqué dans un communiqué séparé avoir accepté de mettre ses panneaux à la disposition de la Régie.

A plusieurs reprises depuis quelques mois, des actions anti-publicité ont été organisées à Paris par des militants publiphobes, dans les rues de la capitale et dans des stations de métro.

Certaines actions ont rassemblé plusieurs centaines de personnes qui ont maculé de peinture les affiches du métro avec des slogans du type "la pub tue" ou "la pub nuit à votre santé".


7 mars 2004

Les odeurs de Clear Channel

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-355802,0.html


3 mars 2004

Soutien d'Edgard Morin aux 62 inculpés:

Je pense que la demande de 980.000 euros de la part de la RATP et Métrobus pour les 62 barbouilleurs de publicité est disproportionnée. La juste lutte contre l'enlaidissement de nos villes, de nos routes, de nos campagnes par des panneaux publicitaires a été sans doute mal interprétée par ces jeunes gens qui s'en sont pris à une publicité qui, elle, fait partie du paysage de stations de métro. Certes, il serait souhaitable qu'à l'exemple de stations comme Louvre, un plus grand nombre de stations soient destinées à illustrer les qualités esthétiques et culturelles des surfaces sous lesquelles elles se trouvent. Le geste des barbouilleurs, dans ce sens, peut avoir des effets positifs. De toute façon, je trouve injuste qu'un geste d'alerte, animé par des intentions de protestation contre le déferlement publicitaire, puisse être sanctionné. Je me permets de demander la compréhension du tribunal. Edgar Morin


février 2004

PUBLICIS AU SERVICE DU MUR D'APARTHEID

Le cabinet du criminel de guerre Ariel Sharon a annoncé, jeudi 12 février 2004, qu'Israël ne se rendrait finalement pas devant la Cour internationale de justice de La Haye, à propos de la légalité du mur de la honte construit en Palestine. Les juristes internationaux de l'Etat Israël ont conclu que la condamnation d'Israël était inévitable. Le gouvernement Israélien a décidé de financer une campagne de presse internationale pour défendre le mur d'apartheid et contester la légitimité de la Cour internationale de justice de La Haye. En Europe, cette campagne a été confiée à l'agence de publicité/propagande Publicis. Lettre à Publicis de Rudolf Bkouche (Rudolf Bkouche est membre du bureau national de l'Union Juive Française pour la Paix et Professeur émérite de l'Université de Lille). http://www.nord-palestine.org/ressources_Rudolf_Bkouche.290104.htm Publicis propagande http://www.publicis.fr/corporate/fr/


13 janvier 2004

Communiqué de presse

L'afficheur "Défi France" (groupe Clear Channel) condamné en appel à verser 16 000 euros à Paysages de France

La cour d'appel du tribunal de grande instance de Grenoble a confirmé, vendredi 9 janvier 2004, la condamnation de la société "Défi France", numéro 1 mondial de la publicité lumineuse, à verser des dommages et intérêts à l'association Paysages de France qu'elle poursuivait pour une prétendue diffamation, alors même que l'association n'avait fait que dénoncer des infractions commises par cette société (Voir dépêche AFP n° 6 du 9/1/2004).

Pour "Défi France" qui, en réclamant 100 000 euros à l'association au coeur de l'été 2002, pensait sans doute avoir piégé l'association et donc la mettre à genoux, c'est la déroute !

Mais au-delà de "Défi France", cette victoire marque une étape décisive dans la lutte que conduit l'association contre l'affichage publicitaire illégal. C'est en effet un nouvel avertissement donné aux délinquants de l'environnement qui, partout en France, maintiennent en place des panneaux publicitaires et des enseignes en infraction par dizaines de milliers.

Il est temps aujourd'hui que les afficheurs et les entreprises de la grande distribution qui s'obstinent à violer la loi comprennent que les temps ont changé pour eux. Il faut qu'ils sachent que Paysages de France au moins ne cessera de les mettre en cause tant qu'ils ne respecteront pas les lois de ce pays, en l'occurrence le Code de l'environnement.

C'est aussi - après la condamnation de l'État, en janvier 2003 (L'État a été condamné à verser 3 800 euros à l'association) - un avertissement à tous ceux de ses représentants qui, du fait de leur carence, se font les complices de cette délinquance.

"Il y a les voyous des mers ; il y a aussi les voyous du paysage !" Paysages de France

Association agréée au plan national au titre du Code de l'environnement Tél. & tcp. : 04 76 03 23 75

paysagesdefrance@free.fr - http://paysagesdefrance.free.fr CONTACT PRESSE 06 72 98 94 89

Le paysage, ça nous regarde

Question parlementaire - Réponse du Ministre

Question n° 67 du 17 octobre 2003 - de Mme Zoé Genot (Fr.) au vice-premier ministre et ministre du Budget et des Entreprises publiques: SNCB - Publicité voiture à la gare du Midi à Bruxelles.

Depuis quelques jours,dans le hall de la gare du Midi, est installé un stand qui vante les mérites d'une marque de voiture. Une voiture est d'ailleurs exposée aux regards des curieux. Or, il s'agit d'un hall de gare et non d'un parking pour voitures.

1. La SNCB est une société publique autonome qui a comme principale mission de favoriser le transport par rail. Comment admettre dès lors que dans l'espace d'une gare, elle fasse de la promotion pour le transport par route?

2. Le ministre fait de nombreuses déclarations pour favoriser le transport par rail des voyageurs. Comment concilier ce genre de pratique avec les objectifs de la revalorisation du rail?

3. a) Quel est le budget recettes que la SNCB obtient vis-à-vis de la publicité? - b) Est-ce nécessaire pour l'équilibre de ses comptes? - c) Quels critères d'acceptation des publicités sont à l'heure actuelle en vigueur ?

4. Si, malgré tout, la SNCB persiste dans l'usage de la publicité dans ses gares, ne faudrait-il pas limiter son champ et ne permettre que des publicités à caractère d'utilité publique, comme la promotion des transports en commun ou la lutte contre le tabac, par exemple ?

Réponse du vice-premier ministre et ministre du Budget et des Entreprises publiques du 9 décembre 2003, à la question No 67 de Mme Zoé Genot du 17 octobre 2003 (Fr.):

En réponse à ses questions, j'ai l'honneur de communiquer les éléments suivants à l'honorable membre.

1 et 2. L'une des missions de service public confiées à la SNCB consiste effectivement dans le transport de voyageurs en service intérieur. À ce titre, il appartient aussi à la SNCB d'examiner les intermodalités possibles entre le rail et d'autres moyens de transport. Si l'on veut assurer à tous les concitoyens des conditions de mobilité acceptables pour tous,la voiture aussi bien que le bus, le tram ou le métro doivent être complémentaires du rail. C'est en ayant ce type d'approche globale et intégrée qu'on favorisera les conditions de revalorisation du rail. La SNCB propose à sa clientèle des conditions tarifaires préférentielles à l'occasion d'événements, de foires ou de festivals. Parmi ceux-ci, le Salon de l'auto draine des centaines de milliers de visiteurs et par conséquent un nombre très important de voyageurs. Dans le domaine du transport de marchandises, il ne fait plus aucun doute que la complémentarité rail-route est l'une des combinaisons les plus performantes en termes de temps de parcours global ou de respect de l'environnement.

3 a) Etant donné qu'il s'agit ici d'une activité commerciale pour laquelle les règles de concurrence jouent pleinement et non pas d'une mission de service public, ce type d'information ne peut être divulgué. - b) Tout revenu généré par des locations ou des publicités qui sont autorisées dans les gares contribue à améliorer les résultats financiers de la SNCB. - c) Les règles actuellement en vigueur pour la mise en oeuvre de la publicité dans les gares sont notamment: (1) respecter la neutralité par rapport à des orientations politiques et religieuses; * *(2) respecter les bonnes moeurs; * *(3) être esthétiquement défendable; * *(4) contribuer à la sérénité; * *(5) ne pas provoquer de dégâts à l'infrastructure fixe.

4. Les notions de «domaine public» et de «mission de service public» sont souvent erronément interprétées en cas d'application à la SNCB. Les nstallations de la SNCB, quelles qu'elles soient, constituent un domaine privé et la SNCB détermine les conditions d'accès à ce domaine. Par exemple, dans le cadre de l'exécution de la première mission de service public, elle donne accès aux voyageurs à certaines de ses installations comme les quais,les salles d'attente, etc. Il y a encore quelques années, toute personne présente dans une gare devait être pourvue d'un titre de transport ou d'un ticket de quai. Quant à la publicité dans les gares, c'est à Publifer, filiale de la SNCB, qu'incombe la responsabilité de juger des opportunités qui se présentent en la matière. La publicité de type commerciale est donc effectivement présente dans les gares, mais une place importante est faite aussi par exemple à d'autres types de publicité tels que les campagnes humanitaires ou l'aide à Child Focus. Publifer agissant dans un domaine privé, il n'y a aucune raison d'exclure toute publicité qui n'ait pas directement un caractère d'utilité publique.

Commentaire

RAP a organisé une action de protestation contre ce dispositif, au mois de novembre. Les réponses pompeuses des responsables de la SNCB et de l'agence de pub étaient presque mot pour mot celles du ministre. Que conclure ? Ce n'est plus un ministre de tutelle, mais l'entreprise publique elle-même (ou ses contractants privés) qui se charge de répondre aux questions parlementaires. Autrement dit, il n'y a plus, ni tutelle, ni responsabilité ministérielle, ni contrôle parlementaire, ni démocratie.


Autodiscipline en France :

… Jusqu'à présent, le code de l'environnement cachait une disposition censée encadrer les publicités favorisant la consommation d'énergie. Mais cette disposition va sauter !

http://www.liberation.com/page.php?Article=166553

C'est le BVP qui sera chargé désormais d'intégrer «des recommandations sur la maîtrise des consommations et en matière de lutte contre le changement climatique». «Nous sommes une association de professionnels responsables, nous n'avons pas besoin d'un Livre blanc pour nous préoccuper du développement durable», fait savoir Joseph Besnainou, directeur général du BVP.

Rassurant, non ? ;o)

Le texte du BVP vaut son téléchargement ! http://www.bvp.org


S'il vous reste encore un peu d'énergie :

http://www.dakar.com/2004/presentationfr/r5_sos_sahel.html

Comment les organisateurs du Paris-Dakar protègent l'environnement en éduquant les écoliers africains au tri séléctif…


Nouvelle action antipub massive et non-violente ce vendredi 19 décembre

Voir: http://www.stopub.tk


Grande campagne de délation "nommer le taggeur" au Royaume Uni

500 £ sont offertes au plus grand délateur.

Clear Channel soutient l'offre du gouvernement (ou vice versa)

Voir site: http://international.clearchannel.com/new/news/index.asp?Title=News%20-%20Press%20Releases&section=show_release&id=1097

Traduction de la page (by R.A.P.): fichier PDF (13 Ko).


Indymedia Suisse

Le WEF embarrassé par un canular publicitaire:

(suite de l'affaire - voir "liens intéressants" dans les news précédentes)

http://ch.indymedia.org/fr/2003/11/15336.shtml


Vous trouverez ci-dessous le texte de la conférence de presse d'Ecolo (09 décembre 2003) sur ClearChannel.

Communiqué de presse: fichier PDF (20 Ko).

De plus, dans le cadre du forum jeune alternatif, un débat sur Clear Channel sera proposé le 17 janvier à Bombaye.


Le CERIN, Centre de recherche et d'information nutritionnelles, publie un dossier sur le thème suivant : Impact de la publicité télévisée alimentaire chez les enfants de familles précaires

http://www.cerin.org/periodiques/AlimPreca/AlimPreca20.asp

Intéressant et documenté.